Construisons le bon sens … mais … Le bon sens est interdit

Construisons le bon sens

2 septembre 2020

Sans attendre le bornage parcellaire qui devait être réalisé par un géomètre, le promoteur de la zone d’activité située en périphérie route de Saint Hilaire a choisi de construire un premier bâtiment commercial destiné à un salon de coiffure.

C’était confondre vitesse et précipitation car le bâtiment se trouve en partie sur le domaine communal. A l’écoute de toute la population, l’équipe municipale Allez Ducey a recensé 3 possibilités pour résoudre le problème et apporter une solution.

Comme vous pourrez le voir en détail dans notre courriel du 28 août 2020 adressé à madame le Maire, l’équipe Allez Ducey plaide pour la seconde solution qui par ailleurs a recueilli une attention favorable de monsieur Rivière qui sur cette base est ouvert à la discussion.

C’est une solution de bon sens qui rejette à la fois, le sentiment de connivence entre promoteur et municipalité de la première possibilité, et la démarche extrémiste de la troisième. En adoptant la seconde possibilité, c’est aussi envoyer un signal clair et fort que tout n’est pas autorisé, que tout ne peut être admis, selon que vous soyez fort et non faible comme le disait Jean de La Fontaine.

Par sa volonté exprimée de reconnaître son erreur en la traduisant par une restitution bonifiée de terrain, monsieur Rivière nous a exprimé sa volonté de sortir de ce différend par le haut.

La décision finale sera prise dans une délibération lors du prochain Conseil Municipal. Comme toujours l’équipe Allez Ducey vous informera de l’option choisie par la municipalité qui nous l’espérons devrait faire consensus.

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28 août 2020

Madame le Maire

Les élus de l’équipe municipale Allez Ducey membres de la commission « Aménagement Urbain – Environnement » ont rencontré en début de semaine monsieur Rivière pour trouver une solution au différend parcellaire de la zone d’activité de la route de Saint Hilaire.

En effet au fil de nos contacts, tant auprès d’élus que de la population, il nous apparait que trois solutions peuvent être envisagées. Ce sont ces trois possibilités que nous avons exposé à monsieur Rivière.

La première est de régulariser mètre pour mètre l’emprise sur le terrain communal par une rétrocession dans une autre partie du terrain propriété de monsieur Rivière. Outre sa mauvaise présentation au dernier conseil municipal, à une heure tardive, cette solution réduit le conseil municipal à une simple chambre d’enregistrement d’erreurs commises par des acteurs privés. Cet effet dévalorisant de notre instance citoyenne indispose beaucoup de personnes.

La seconde est également une rétrocession de terrain mais sur une base multiplicatrice de 2 pour 1 ou 3 pour 1. Par exemple pour 100m² d’abandonnés par la commune, la société de monsieur Rivière cédera 200m² à 300m² de terrain. Notre réunion n’a pas permis de dégager un coefficient multiplicateur plus précis, des échanges détaillés plus fournis devront être opérés pour coller au mieux aux réalités du terrain. Cette solution a comme avantage de régler le différend en mettant en évidence que la commune trouve son intérêt dans cette opération.

La troisième solution beaucoup plus dure est le strict respect du droit de propriété par l’arasement en partie du salon de coiffure. Ce serait une erreur que de mépriser cette alternative : beaucoup d’acteurs ducéens voient d’un très mauvais œil le développement de cette zone d’activité au détriment des commerces du centre ville. L’installation d’un 5ème salon de coiffure en est le parfait exemple. Pour l’avoir déjà exprimé devant vous, les élus Allez Ducey veulent maintenir la concertation avec monsieur Rivière pour que soit aménagé dans sa zone d’activité de futurs commerces qui ne seront pas en concurrence directe avec ceux du centre ville. De ce dialogue et cette collaboration jaillira toujours une solution pour laquelle le groupe Allez Ducey peut être un élément majeur de proposition.

Allez Ducey a plaidé auprès de monsieur Rivière pour que la seconde solution soit un point de convergence dont il faudra trouver les modalités pratiques. C’est aussi une mesure de simple bon sens.

Face à ce litige, nous avons trouvé un interlocuteur attentif et désireux de construire ensemble une solution juste et équilibrée aux yeux des citoyens de Ducey-Les-Chéris.

Il nous a demandé la semaine pour réfléchir, sachant qu’une commission aménagement urbain est programmée lundi 31 août 2020. Nous avons reçu ce matin un appel téléphonique de monsieur Rivière pour confirmer son attrait identique au notre sur la 2ème solution. Il nous a également indiqué qu’il était ouvert à la discussion en souhaitant être informé régulièrement des orientations prises par la municipalité.

Madame le Maire, dans ce contexte je présenterai cette possibilité lundi prochain lors de la commission urbanisme. Nous souhaitons que vous rejoigniez notre démarche pour entrer rapidement dans le détail avec monsieur Rivière afin de présenter un projet finalisé pour le prochain conseil municipal.

Cordialement

Patrick LEVOYER

Le bon sens est interdit

14 Septembre 2020

L’impensable est arrivé ! Contre toute attente de consensus madame le Maire et sa majorité ont refusé catégoriquement la solution négociée par l’équipe municipale Allez Ducey. Dans cette unanimité, les deux seuls écarts furent l’abstention de conseillers majoritaires « commerçants ».

Là où nous avions comme base de discussion avec le promoteur un terrain 300m² en retour des 100m² de l’infraction, madame le Maire souhaite se limiter qu’à 100m², adoptant ainsi la position extrême d’être plus royaliste que le roi lui-même.

Nous avons même entendu en commission urbanisme son premier adjoint justifier son choix avec comme argument : « nous ne voulons que 100m² de terrain car c’est moins d’entretien que 300m² ». L’argument prêterait à sourire s’il ne s’agissait pas potentiellement d’un terrain communal qui aurait représenté une certaine valeur marchande. Les finances de la ville de Ducey-Les-Chéris sont-elles si florissantes de cela pour dédaigner cet apport ?

Quoi qu’il en soit c’est maintenant l’image doublement négative d’une relation privilégiée dans tous les mauvais sens du terme qui est ainsi clairement établie entre ce partenaire privé et la municipalité. Comment comprendre que la ville revendique une position à minima qui n’était même pas attendue de l’intéressé plutôt bienveillant à une solution négociée. Elle détériore l’image de la ville mais aussi celle du promoteur qui ne souhaite peut-être pas recevoir ces adulations qui lui sont publiquement bien encombrantes.

C’est aussi un mauvais signal envoyé à la population : « inscrivez vous dans l’illégalité ce sera sans conséquence pour vous puisque le Conseil Municipal régularisera chaque situation » … enfin certaines.

Ce qui veut dire que pour toutes les personnes normales dont le dossier de régularisation sera refusé, seront à même d’exprimer leur mécontentement en argumentant : « pourquoi une mesure de faveur pour un promoteur et pas pour moi ? » En faisant simple, c’est de la discrimination qui se plaidera d’autant plus facilement que l’exemple maintenant publiquement donné sera difficile à taire et à oublier.

Par ailleurs, nous avons entendu en commission urbanisme des propos dévalorisants sur les commerces du centre ville les qualifiant « pour la plupart d’insalubres (sic) ». Ils n’ont pas été repris en Conseil Municipal. Le courage de cette personne se limite à éreinter nos commerçants qu’en réunion restreinte.

Mais cet état d’esprit est révélateur quant à l’avenir des commerces à Ducey-Les-Chéris : L’on ne fait rien !
– Rien pour défendre le dynamisme du centre ville en apportant des aides temporaires et dégressives pour l’installation de nouveaux commerces
– Rien pour contrôler les commerces de la zone commerciale de la route de Saint Hilaire et les réserver à des commerces non concurrentiels avec ceux du centre ville. Par contre, nous avons tous entendu madame le Maire dire au Conseil Municipal : « c’est une opération privée, pilotée par un promoteur privé sur laquelle je n’ai aucun pouvoir d’intervention ».

Faut-il rappeler à madame le Maire qu’elle a en son pouvoir, outre la force de persuasion de l’autorité publique envers le promoteur, un pouvoir très direct : signer ou non les permis de construire.

Mais c’est encore une situation ambigüe car chacun aura remarqué que le permis de construire du salon de coiffure a été accordé avant que sa parcelle de terrain ne soit bornée par un géomètre.

Les petits commerces du centre ville valent autant que ceux de la périphérie. Ils apportent de la richesse financière à notre cité mais aussi préservent, un art de vivre, l’âme de notre ville. Dans ces commerces, ce sont aussi des emplois, du pouvoir d’achat, des enfants qu’il faut scolariser.